En 2024, le monde des paiements a subi une transformation majeure, marquée par une poussée vers une digitalisation accrue. Cette année, la sphère des transactions financières a connu non seulement l’émergence du wallet européen Wero mais aussi une diminution notable de l’usage du cash. Parallèlement, des innovations telles que le Click-to-Pay ont simplifié les achats en ligne, et l’acceptation élargie des outils de paiement numérique a été adoptée par de plus en plus d’enseignes.

La raison de cette métamorphose s’ancre dans le post-Covid, qui a accéléré la transition vers des solutions de paiement dématérialisées pour des raisons de confort et de sécurité. Par ailleurs, des avancées technologiques significatives telles que la biométrie, l’intelligence artificielle (IA), et la démocratisation du QR code ont facilité l’adoption de ces nouvelles méthodes. Une étude récente d’Otaxis révèle qu’une synergie entre les points de vente physiques et les plateformes en ligne peut significativement booster les ventes, démontrant ainsi que l’époque où commerce en ligne et de proximité étaient vus comme antagonistes est révolue.

Concernant les innovations récentes telles que le Click to Pay et Wero, il est pertinent de noter qu’elles visent à simplifier les transactions tout en renforçant la sécurité. Le Click to Pay, par exemple, a réduit de manière significative le temps de transaction, facilitant ainsi une expérience utilisateur sans accroc. Wero, d’autre part, offre un moyen rapide et sécurisé de transférer de l’argent à travers l’Europe, répondant à un besoin croissant de solutions de paiement instantané.

Au niveau législatif, 2025 est attendu comme une année charnière avec l’entrée en vigueur du DORA (Digital Operational Resilience Act) et de l’IPR (Institutional Payment Regulation). Ces réglementations visent à renforcer la résilience numérique et la protection des consommateurs, posant ainsi de nouveaux défis pour le secteur des fintechs qui devront investir dans l’optimisation de leurs systèmes de sécurité et de conformité.

En termes de sécurité, la mise en œuvre de la DSP3 et de la FIDA obligera les fintechs à adopter des mécanismes de détection de fraude sophistiqués et à intégrer la protection des données dès le début de leurs processus de développement. La technologie joue ici un rôle crucial, avec des avancées comme l’authentification forte et les solutions d’intelligence artificielle qui permettent une analyse proactive des comportements suspects.

Un autre aspect crucial est l’accessibilité numérique, notamment pour les paiements en ligne et sur terminaux physiques. La législation a évolué pour imposer le respect des nouvelles exigences du RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité), poussant les institutions financières et les développeurs de logiciels à ajuster leurs offres pour garantir l’inclusion de tous les utilisateurs, y compris les malvoyants et non-voyants.

Pour conclure, l’année 2025 s’annonce comme un tournant décisif pour les fintechs. Le secteur devra non seulement répondre à une réglementation plus stricte mais aussi continuer à innover en matière de sécurité, d’accessibilité et de fluidité des paiements, garantissant ainsi une protection optimale des consommateurs tout en favorisant une expérience utilisateur enrichie. Le défi pour l’écosystème fintech sera de naviguer ces évolutions tout en soutenant les commerçants dans leur adaptation à ce paysage en rapide mutation.